Comme nous l’annoncions dans notre communiqué précédent (en date du 18/09), la communication des autorités sanitaires sur l’avenir des bâtiments de l’hôpital dissimulait (mal) les manœuvres entreprises pour réduire l’offre des services sur le CH de Guingamp.
Le projet immobilier pour un « nouvel hôpital » n’était qu’un écran de fumée.
Un projet qui s’étalerait sur une décennie, toujours pas chiffré... mais qui, au vu du contexte budgétaire, se réaliserait à coup d’argent magique !
La feuille de route de la direction du CH et de l’ARS reste bien le PMSP, projet médico-soignant partagé, qui vise à mettre fin à la permanence des soins à Guingamp afin d’en faire (mais sans jamais l’annoncer clairement) un hôpital dit « de proximité ».
La 1ère étape était la « suspension » des accouchements à la maternité. Avec pour prétexte la pénurie de personnels. Pénurie provoquée et entretenue faute d’engagement significatif en faveur du maintien de l’activité. Il n’est « pas essentiel d’accoucher à Guingamp », a-t-on pu entendre...
Deuxième étape, comme nous l’annonçons depuis le début : la chirurgie. Là, impossible d’invoquer la pénurie de personnels et encore moins la baisse d’activité du service. Et pourtant la direction a décidé la fermeture de 7 lits de chirurgie pour février 2025. Tout cela derrière un nouvel écran de fumée : la création d’une unité de médecine post-urgences… Il s’agit en réalité de la première amorce du virage tout-ambulatoire.
Le problème est que tout cela intervient au mauvais moment.
Au moment même où l’Observatoire des inégalités nous confirme que Guingamp est la ville la plus pauvre de Bretagne, celle où il faut à tout prix maintenir l’accès aux soins pour une population défavorisée, peu motorisée… Et c’est ce moment que les autorités sanitaires choisissent pour tirer sur l’ambulance.
C’est aussi le moment où, prenant le relais des maires signataires d’arrêtés exigeant un plan d’urgence pour la santé, nous avons entrepris avec nos partenaires d’Initiative Urgence Armor Santé de lancer une grande consultation en amont de la manifestation du 1er février.
Cette mobilisation entend répondre aux affirmations des autorités préfectorales pour qui l’État est « proactif en matière de santé »…
Nous renouvelons l’appel à toutes les parties prenantes de la défense de notre hôpital. Usagers, soignants, syndicats, élus, répondons massivement au questionnaire qui sera la base de notre cahier de doléances, et retrouvons-nous le 1er février à Guingamp pour le maintien d’une offre de soins qui permette à chacun de vivre dans la dignité.
Pour le droit de naître, vivre, se soigner, travailler et décider au pays !
Le Comité de défense de l’hôpital public et de l’offre de soins du Pays de Guingamp
Le questionnaire en ligne : https://forms.gle/s9GBtTV4oFTxoz8DA
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